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Comment faire interner une personne bipolaire : démarches et procédures légales à connaître

Comment faire interner une personne bipolaire

Table des matières

Face à une personne souffrant de trouble bipolaire, l’hospitalisation peut s’avérer nécessaire dans certains cas. Nous allons explorer les démarches et procédures légales pour faire interner une personne bipolaire, tout en soulignant l’importance d’une approche empathique et respectueuse. En France, environ 1,6 million de personnes sont touchées par ce trouble, ce qui représente 2,5% de la population adulte.

Quand envisager l’hospitalisation d’une personne bipolaire ?

L’hospitalisation d’une personne bipolaire est une décision qui ne doit pas être prise à la légère. Elle devient nécessaire dans certaines situations spécifiques :

  • Lors d’un épisode maniaque ou mixte intense
  • En cas de risque suicidaire élevé
  • Face à une agitation violente ou des troubles du comportement majeurs
  • Quand l’épisode dépressif présente des critères de sévérité importants
  • En présence de complications médico-légales liées à un épisode thymique
  • Lorsqu’il y a un isolement social et familial marqué ou un épuisement des proches

Il est primordial de comprendre que l’hospitalisation n’est pas une punition, mais une mesure de protection et de soin avant de couper les ponts avec la personne bipolaire qu’on aime. Notre expérience nous a montré que cette décision, bien que difficile, peut être salvatrice pour le patient et son entourage.

L’évaluation du risque suicidaire est particulièrement importante, car les troubles bipolaires sont associés à un risque suicidaire élevé. Selon une étude récente, le taux de suicide chez les personnes bipolaires est 20 à 30 fois supérieur à celui de la population générale.

Procédures légales pour l’hospitalisation d’une personne bipolaire

Il faut avant tout communiquer avec la personne bipolaire afin de ne pas la prendre pas surprise. Ensuite, la loi française prévoit différentes modalités d’hospitalisation pour les personnes souffrant de troubles mentaux, dont la bipolarité. Voici les principales options :

  1. L’hospitalisation libre : C’est la modalité à privilégier quand le patient est conscient de son état et accepte les soins.
  2. Les soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État (SDRE) : Cette procédure peut être mise en œuvre lorsque les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte à l’ordre public.
  3. Les soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SDT) : Cette option est envisageable quand la personne n’est pas en mesure de consentir aux soins et que son état mental impose des soins immédiats.

La non-reconnaissance du caractère pathologique des troubles peut conduire à des soins sous contrainte. C’est une situation délicate qui nécessite une approche empathique et professionnelle. Dans tous les cas, un traitement est nécessaire et doit être analyser par un professionnel de santé.

Type d’hospitalisation Conditions Durée initiale
Hospitalisation libre Consentement du patient Variable, selon l’état du patient
SDRE Troubles compromettant la sûreté ou l’ordre public 72h d’observation puis décision préfectorale
SDT Impossibilité de consentir, nécessité de soins immédiats 72h d’observation puis prolongation possible

Comment faire interner une personne bipolaire

Rôle des différents acteurs dans le processus d’hospitalisation

L’hospitalisation d’une personne bipolaire implique plusieurs acteurs clés :

1/Le psychiatre joue un rôle central dans le diagnostic et la prise de décision concernant l’hospitalisation. Son expertise est indispensable pour évaluer la nécessité et les modalités de l’internement.

2/Le médecin traitant collabore étroitement avec le psychiatre. Il connaît souvent bien le patient et son histoire médicale, ce qui peut être précieux dans l’évaluation de la situation.

3/Les autorités administratives, comme le préfet ou le maire, peuvent intervenir dans les cas d’urgence ou de danger imminent. Ils ont le pouvoir de prendre des mesures provisoires d’hospitalisation.

4/Le juge des libertés et de la détention exerce un contrôle systématique des hospitalisations complètes, au plus tard le 12e jour puis au bout de 6 mois. Ce contrôle judiciaire est une garantie essentielle des droits du patient.

Dans notre pratique, nous avons observé que la collaboration multidisciplinaire entre ces différents professionnels est cruciale pour une prise en charge optimale du patient bipolaire.

Prise en charge et suivi après l’hospitalisation

L’hospitalisation n’est qu’une étape dans la prise en charge d’une personne bipolaire. Le suivi post-hospitalisation est tout aussi important :

Le traitement médicamenteux constitue le pilier de la prise en charge à long terme. Les régulateurs de l’humeur sont généralement prescrits sur une longue durée pour stabiliser les phases maniaques et dépressives.

L’accompagnement psychologique est essentiel. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ont montré leur efficacité dans la gestion des symptômes bipolaires et la prévention des rechutes.

Le suivi ambulatoire permet un accompagnement régulier et adapté. Les centres médico-psychologiques (CMP) jouent un rôle clé dans ce suivi, offrant des consultations et des ateliers thérapeutiques.

L’implication de l’entourage est cruciale. Nous recommandons souvent aux proches de participer à des groupes de parole ou de suivre des programmes psychoéducatifs pour mieux comprendre et soutenir la personne bipolaire.

Nous insistons sur l’importance d’une approche holistique, intégrant traitement médicamenteux ou naturel, soutien psychologique et accompagnement social. Cette approche globale offre les meilleures chances de stabilisation et d’amélioration de la qualité de vie des personnes bipolaires.

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